Une institutrice charmante nous était tombée du ciel au printemps de 1953. Certes, elle nous régente, mais avec une telle sympathie pour chacun de nous, que comment serait-il possible de ne pas l'aimer ?
Elle n'était restée que jusqu'à l'été. Après, disparue à jamais, perdue dans notre vaste monde où souvent je me demandais pourtant ce qu'elle était devenue. Disparue ? Non, pas tout à fait, puisque j'ai eu le plaisir et l'honneur de la retrouver en 2018. Nous nous sommes revus depuis lors quelques fois. Le covid nous a à nouveau séparés.
Mlle Nicolerat, devenue Madame Bovel, n'a rien perdu de sa beauté. Une vie nous sépare. C'est émouvant. C'est rare. Elle se souvient avec plaisir des Charbonnières où l'accueil, du climat plus que des gens, fut rude. Quel pays. Elle pensait à s'en retourner le lendemain déjà. Mais elle s'est habituée. Et puis même, quand il a fallu repartir, ce fut pour elle un déchirement. Autant qu'il fut le nôtre.
C'est une bien belle histoire que l'on vous raconte là!
↓ (PDF) 116. Mlle Nicolerat