Le patinage, voilà l'un des beaux moments de notre vie quotidienne d'autrefois (et encore d'aujourd'hui quand cela se présente).
Les plans d'eau ne manquaient pas. Les plus modestes gelaient déjà dans la première quinzaine de décembre, les plus grands ne le faisaient qu'à la fin de l'année. C'était en quelque sorte notre cadeau pour avoir attendu si longtemps.
Bien entendu, pour la plupart d'entre nous, des patins que l'on vissait sous nos souliers de ski. Seuls les "progressistes" avaient des patins de hockey. Ils étaient évidemment meilleurs patineurs. Mais enfin, on se débrouillait.
Grande joie d'arpenter ces surfaces gelées, même sans être un champion. On allait quelques fois sur le grand lac jusqu'à l'autre bout, au Rocheray. On avait vu en passant le patin. Le retour était plus difficile que l'aller, surtout quand soufflait un rien de bise. Mais voilà, c'était l'hiver, c'était la nécessité de se frotter à cette glace, comme aussi au froid qui nous brûlait le visage. On était heureux, en somme!
↓ (PDF) Le patinage