On devra comprendre, en contemplant l'image ci-dessus, que le rond blanc figure sur la planche originale et n'a donc pas été peint. Ce blanc est issu de la maturation de dizaines voir de centaines de vacherins au cours des décennies où ce foncet, ainsi appelle-t-on cet objet dans notre contrée, a servi de multiples fois. Ces pâtes molles, avec le temps, ont en effet laissé une sorte de "croûte" incrustée dans le bois, faite de calcaire sans doute, mais aussi de certains des composants du lait ou de la pâte molle et que même le lavage le plus vigoureux ne vient pas à bout.
Les planchettes à vacherin peintes... Il fallait vraiment que ce soit aux Charbonnières. Encore que les premiers essais dans ce genre furent menés il y a quarante ans déjà par Michel Chaperon, qui avait racheté la laiterie de Derrière-la-Côte et qui lui aussi avait pu disposer d'un vieux stock de ces planchettes dont plus personne n'avait alors l'utilité.
En plus de 10 planches peintes que Claude-André nous a offertes avec une générosité sans égale, qui fait ainsi de lui notre premier contributeur "nouvelle formule", l'artiste nous a gratifié d'une bonne vingtaine d'anciennes planches à vacherin. Toutes ont beaucoup servi. Il y a une émotion certaine à contempler un support qui désormais ne sert plus, remplacé qu'il a été dès la fin des années huitante par des planches de plus grandes dimensions où peuvent tenir deux rangées de six vacherins.
↓ (PDF) Claude-André Depallens, premier nouveau contributeur du Patrimoine