Maurice Pittet commence son oeuvre artistique par la gravure. Etant un costaud, genre bûcheron, il s'attaque aussitôt à des planches de bonnes dimensions, bois massif ou contreplaqué, qu'il martyrise avec des gouges d'importance. Vraiment pour produire de telles oeuvres, il faut du cadre, de la puissance, mais en même temps une forte dose de créativité.
Ce sera un style qu'il semble avoir abandonné rapidement pour se diriger du côté de la peinture où curieusement on ne le retrouvera qu'en 1975, pour des crayonnés sur stratifié qui sont esquisses plus qu'oeuvres achevées.
Mais pour l'heure restons-en à la gravure, où Maurice Pittet, du côté de Romainmôtier, pratique encore cette technique en laquelle on ne retrouve pas vraiment le génie qu'il nous offrira à partir des années huitante. C'est qu'il lui fallait mûrir, c'est qu'il devait plonger au fond de lui-même, c'est-à-dire en même temps rencontrer la vision tragique de l'homme qui ne croit pas forcément à la vie. Cela n'empêche nullement de créer.
↓ (PDF) Pittet grave à tout va