Le sel provenait à l'époque de Salins les Bains. Condiment indispensable et en quantité, de nombreux convois traversèrent à toutes époques la frontière pour alimenter la Vallée et ailleurs. Mulets chargés de gros sac de part et d'autre du poitrail. Selon ce qu'écrit Bechet, historien de la ville de Salins, on n'abusait pas des bêtes de bât. Leur charge normale comprenait 48 salignons pesant de 120 à 150 livres.
Dès la fin du XVIIe siècle, Bex prend la relève, tout ou en partie. Cela devint une régale de LL.EE. qui n'entendaient pas à ce que l'impôt du sel, la gabelle, leur échappe. Tout surveiller, tout encaisser, telle était leur devise. Sur place des sauniers désignés par les mêmes, tenaient boutique où tout un chacun, on le suppose, pouvait s'achalander. On connaît un Moïse Nicole du Lieu, notaire, qui possédait cette charge. Il transporta bientôt ses pénates au Sentier pour raison de commodité, ce gros village ayant depuis longtemps déjà surpassé Le Lieu en terme de population.
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