Rien de plus intéressant que les cahiers de composition. Avec ceux-ci, et par les yeux des enfants, on peut découvrir ce qu'était la vie d'autrefois, quelle conception même de l'existence pouvaient avoir ces gosses de la fin du XIXe siècle.
Il est vrai que Henri Rochat, né en 1866 (décédé en 1954 alors qu'il était devenu Henri Rochat-Golay, gros marchand de fromage), alors qu'il effectuait ses dernières années d'école du temps du cahier de composition dont la matière est reproduite ici, n'était pas un enfant tout à fait ordinaire. Il avait sans doute plus d'intelligence que la moyenne, et surtout une vision de l'avenir très en avance sur ses condisciples. Les textes qui suivent le prouveront. Il allait même si loin dans ses perpectives quant à l'avenir de son village, qu'il l'imaginait grandiose, avec des maisons partout, véritable petite ville, et qu'il augurait d'une destruction du modeste temple de l'agglomération pour le remplacé par une église de toutes autres dimensions. Le progrès selon lui!
Il voyait loin. Néanmoins l'avenir n'allait pas lui donner tout à fait raison, et l'église, telle qu'elle avait été construite par les gens de son village en 1834, est toujours là. Et fort heureusement !
↓ (PDF) Un moment à ma fenêtre