Nos archives publiques sont d'une richesse insoupçonnée. Elles permettent de reconstituer notre passé avec une précision vraiment extraordinaire. Certes, elles connaissent toutes des trous, importants parfois, cela du à l'incurie de certains secrétaires de ces temps passés, ou à la négligence d'un conseil indifférent à ses vieux papiers. Mais cela constitue néanmoins l'exception. Car le besoin de pouvoir se défendre en cas de procès, et ceux-ci furent presque aussi nombreux que les sapins du Risoud, nécessitait d'avoir de belles archives à disposition. Et solides si faire se peut. D'où malgré toutes les faiblesses de nos prédécesseurs, ce miracle que nos vieux papiers, dans l'ensemble, permettent aujourd'hui plus que jamais de belles retrouvailles avec le passé.
On ne détaillera pas cette masse si incroyable. Disons simplement qu'il y a essentiellement les correspondances, les procès-verbaux, les comptes, les plans, les rapports, les études. On trouve aussi, et c'est ce qui nous retiendra ici, ce que l'on nomme des chartriers, c'est-à-dire des volumes qui regroupent un certain nombre d'actes essentiels. Nous irons dans cette rubrique à la rencontre de ceux-ci. Nous ne négligerons pas non plus quelques-uns de nos registres de procès-verbaux ou autres susceptibles de retenir notre attention par des contenus de grande valeur.